AMPLIFICATEUR de 200 Weff – DOUBLE PUSH-PULL DE KT90
 

Projet publié dans
Electronique Pratique hors-série "Audio" n°3 de mai 2008 sous le titre: "Double Push-Pull de KT90 - Bloc monophonique de 200 Weff"

Ce bloc monophonique développe en service continu une puissance nominale de 240 W RMS et la puissance musicale atteint sans encombre 280 Watts. Il met en œuvre un quartet de KT90 en classe AB2. Sa bande passante s’étend de 20 Hz à 30 kHz à la puissance nominale. En option un module préampli et correcteur de tonalité peut y être intégré, nous présentons ici la version complète. Cet amplificateur est destiné à sonoriser en haute fidélité des volumes conséquents ou à piloter des enceintes haut de gamme à faible rendement.

NovoTone - Double Push-Pull de KT90 - Bloc monophonique de 240 Weff

LE SCHEMA

La structure du projet se compose de 3 modules: un préamplificateur de 20 dB commutable, un correcteur de tonalité commutable et l’amplificateur. L’alimentation distribue les différentes tensions selon le besoin.
Le préamplificateur étant optionnel, nous commencerons par étudier l’amplificateur.


Le circuit d’entrée et déphaseur

Schéma de l’amplificateur

L’impédance d’entrée est de 470 kΩ, si le préampli n’est pas installé, il est recommandé de placer une résistance de 100 kΩ directement sur le socle d’entrée. Avec le préampli, l’entrée de l’ampli est raccordée au curseur du potentiomètre de 47 kΩ.
Le signal est découplé et injecté sur la grille en broche 4 de la 6SL7 (V1B). Le gain de cet étage est de 36 dB sans contre-réaction. Le tube 6SN7 (V2A) est monté en cathode suiveuse et le couplage V1B vers V2A est direct. La polarisation de grille des 2 éléments du premier tube (V1) est fixée à 38 Vdc par le pont diviseur R4/R5. Ceci nous permet de limiter les variations du point de fonctionnement dues aux dispersions des caractéristiques Vgk.

Le déphaseur est du type paraphase, il a été décrit en détail dans la revue Electronique Pratique n°314 sous la plume de Rinaldo Bassi. L’ajustable P5 permet de doser l’amplitude du signal déphasé, et d’injecter exactement le niveau requis aux tubes de puissance, sans affecter le point de fonctionnement des ‘’drivers’’. Son réglage permet de réduire le taux de distorsion à son minimum. Les deux signaux déphasés se retrouvent aux cathodes de la 6SN7 (V2). L’avantage de ce type de circuit est une parfaite symétrie et une attaque des tubes de puissance à basse impédance, ce qui est indispensable pour l’attaque en courant du push.


Le Push-Pull

Le push-pull met en œuvre quatre pentodes
KT90 (photo 2). Ce tube au culot octal admet une dissipation anodique maximale de 50 W, sa pente est de 14 mA/V et il est spécifié pour une tension maximale de 750 V à l’anode et 650 V à l’écran (figure 3). Le push est alimenté en +650 Vdc non-stabilisé aux anodes et +480Vdc stabilisé aux grilles écran. Les cathodes sont reliées à la masse via des résistances de 10 Ω
et un fusible de 250 mA, ce qui permet de compenser de faibles différences d’appairage qui peuvent survenir au cours du temps. La polarisation négative est assurée par une alimentation indépendante non-stabilisée. Ceci permet une auto-régulation partielle de la dissipation des tubes. En effet en cas de tension secteur haute, la hausse de la HT est compensée par le recul de la polarisation négative. Les potentiomètres P1 à P4 fixent le courant de repos à 25 mA. La dissipation des tubes au repos est de 16 Watts. Les tubes choisis sont des Electro-Harmonix. Nous fonctionnons en classe AB1 jusqu’à 40 Watts et en classe AB2 au-delà. L’interrupteur ‘’Stand-by’’ en position active coupe les alimentations HT2 (écrans), HT3 et HT4 Cette commutation est exempte de bruit de claquement au niveau des enceintes.


Le Transformateur de sortie

Le modèle choisi est un
Hammond modèle 1650W d’une puissance nominale de 280 Weff. L’impédance primaire est de 1900 Ω
. Les prises à 40% ne sont pas utilisées. Le secondaire permet le raccordement fixe de charges de 4/8/16 Ω. La BP s’étend de 20 à 30 kHz à –1dB pour 200 Weff.


Circuit de contre-réaction et d’amortissement

Une portion du signal de sortie, prélevée directement au bornier du HP est réinjectée dans le circuit de cathode de V1B. Le taux de contre-réaction est de l’ordre de 12 dB. C’est lui qui conditionne le facteur d’amortissement et comme ce taux est relativement faible, le facteur d’amortissement ne monte qu’à 4 et la résistance interne de 2 Ω
.
Il est possible d’améliorer ce facteur en augmentant le taux de contre-réaction, mais au détriment de la sensibilité d’entrée. Le rôle du circuit d’amortissement (R14-C9) est de limiter la bande passante interne à 30 kHz, de temporiser la progression des transitoires et empêcher le fonctionnement non-linéaire du PP. Ce phénomène n’existe pas en l’absence de contre-réaction. Le temps de montée est de 6 µS.


Circuit de contrôle de courant de cathodes et VU-mètre

Le réglage du courant de repos des tubes est visualisé sur le VU-mètre de la face avant.
La tension présente aux résistances de 10 Ω (R23-26) est prélevée via des résistances de 330 Ω (R47-50). Un courant de 25 mA développe une tension de +250 mVdc dans les 10 Ω, elle chute de 85 mVdc dans les 330 Ω pour piloter le VU-mètre. Ce dernier présente une résistance de 600 Ω ce qui nécessite 165 mVdc pour afficher 0 dB. Le commutateur S1 sélectionne une des quatre tensions de réglage et le contrôle de la puissance de sortie. Les quatre potentiomètres P1 à P4 sont accessibles sur le côté gauche (photo 10) et le réglage à 25 mA s’effectue pour obtenir 0 dB au VU-mètre (photo 11).
Le contrôle de la puissance de sortie se fait en collectant via D1 à D4 la somme des tensions présentes aux cathodes.


Circuit d’alimentation

Schéma de l’alimentation

Petit préambule: L’alimentation semble complexe, mais c’est la condition pour un fonctionnement sécurisé des tubes. Les 280 W musicaux sont obtenus sans que l’alimentation ne flanche, la limitation vient de la puissance maximale dissipée aux anodes. Au cours des essais jusqu’à l’écrêtage à 300 W (figure 13), les tubes n’ont pas montré de signes d’essoufflement ni de rougeurs suspectes aux anodes !
Un transfo de 650 VA fournit les différentes tensions. Il est fabriqué par ACEA et porte la référence P567A.
La mise en circuit de ce transfo chargé par les filaments des tubes et les condensateurs tampons consomme un courant instantané de plusieurs dizaines d’ampères. Elle doit être temporisée sous peine de faire disjoncter les protections du secteur, le fusible de l’ampli ou de dégrader rapidement le commutateur.

La mise en service générale est effectuée par un premier relais K1. Son pouvoir de commutation est spécifié à 30 A sous 240 Vac et peut être mis en service par un petit interrupteur de 240 Vac -1 A.
Pendant 500 mSec, une résistance de 22 Ω limitera le courant à 10 A avant d’être court-circuitée par le relais K4.
La temporisation du relais solide K4 est obtenue par la mise sous tension d’un petit transfo de 2,3 VA qui fournit une tension de +30 Vdc et charge le circuit R25-C30-Z4.
La haute tension redressée HT1 atteint 650 Vdc et peut débiter un courant de 850 mA.
La tension d’attaque des écrans HT2 est fixée après essais à +480 Vdc, et comme le courant d’écran varie fortement en fonction de la demande, il est préférable de la stabiliser. C’est la fonction du circuit à semi-conducteurs.
Le transistor Q2, les diodes Zener Z1, Z2 et la résistance d’émetteur R3 sont montés en source de courant pour le circuit collecteur. Les ‘’1 mA’’ qui parcourent R3 développent aux bornes de R7, R8 et R9 une tension stabilisée de +560 Vdc. La tension de commande est repiquée à la jonction de R7-R8 et filtrée par la cellule R10/C6 et est appliquée à la gate du transistor MOSFET (Q1). Nous avons utilisé un BUZ305. Le BUZ305 étant devenu introuvable, il peut être remplacé avantageusement par le 2SK1120. La résistance interne de la HT2 est de l’ordre de 4 Ω. La dissipation du ballast ne dépasse pas 10 Watts au maximum.

En position d’attente (stand-by), le relais K5 fixe le pied de R27 à la masse et la tension HT2 chute à une centaine de Volts en entraînant les autres tensions à l’exception de HT1 et de la polarisation.
La haute tension est contrôlée en permanence par le double AOP IC1. Une portion de HT2 réglée à +6 Vdc par le potentiomètre P1 est appliquée au double comparateur formé par IC1. Si la tension varie en positif ou négatif de plus de 4%, la LED clignotante D9 s’active. Elle clignote également en position d’attente (SB).
La tension HT3 de +360 Vdc d’alimentation des 6SL7 et 6SN7 est dérivée de HT2. La résistance R15 de 8,2 kΩ absorbe la chute de tension.
Le transformateur possède une sortie 100 Vac – 10 mA destinée à la polarisation des tubes de sortie. Le redressement en double alternance nous donne une tension négative de 140 Vdc. Cette tension est filtrée par la cellule C13-R17-C15 et mise au niveau adéquat sur la carte ampli.
Le chauffage des tubes du préamplificateur est alimenté en courant continu. Un enroulement de 10 Vac – 1 A fournit après redressement une tension de +12 Vdc. Le relais K3 met en service le régulateur IC3 des 6 Vdc de chauffage des tubes quand l’utilisation du préampli ou du correcteur de tonalité est requise. Ces mêmes 6 Vdc activent le relais K2 qui met en circuit l’alimentation HT4 de +250 Vdc du préampli. La HT4 est dérivée de HT2 et la résistance R16 de 27 kΩ absorbe la chute de tension. Par défaut le préampli et correcteur ne sont pas alimentés. Le régulateur IC3 dissipe 4 Watts
Le chauffage des six tubes de l’ampli est fourni par un secondaire de 7,5 A et est polarisé à +80 Vdc.
Le transformateur dispose d’une prise primaire à 230 et 240 Vac. Il importe de choisir celle qui correspond au mieux avec votre secteur.


Le préamplificateur

Schéma du préamplificateur

Le circuit préamplificateur a déjà été étudié in extenso dans la revue
Electronique Pratique n° 317 et au projet 25.
Le gain de l’étage d’entrée du SRPP équipé d’une 6922 est de 30 et l’impédance de sortie de 245 Ω. Cette faible impédance de sortie se révèlera très intéressante pour piloter le circuit de tonalité. La contre-réaction générée par le circuit R2, R6, R7 et R8 ramène le gain à 20 dB (10X) et diminue encore l’impédance de sortie. La distorsion harmonique totale pour un signal de 3 Vac en sortie est non mesurable.
Le choix du tube du correcteur s’est imposé de lui-même. En effet, il importait d’obtenir un gain inverseur maximum suivi d’une sortie à faible impédance. La ECC832 qui combine une ½ ECC83 et une ½ ECC82 nous permet d’obtenir un gain en tension de 70 en boucle ouverte et d’une impédance de sortie de l’ordre de 2 kΩ, ramenée à 30 Ω du fait de la contre-réaction totale.
La tension de polarisation de grille de V2 est fixée à un potentiel de +27 Vdc ce qui porte la cathode à +29 Vdc. Cette configuration assure un point de fonctionnement bien stable. Le couplage à la triode de sortie est direct. Le condensateur C18 de 15 pF limite la bande passante à 60 kHz à –3 dB. Le correcteur de type Baxandall accentue ou atténue le signal de +/- 10 dB à 100 Hz et 10 kHz.


MISE EN OEUVRE

La mécanique

L’ensemble du projet est placé sur un châssis de dimensions 432 x 305 x 76 mm. Il porte la référence
1441-36BK3 chez Hammond. La réalisation comprend deux cartes imprimées: la carte d’alimentation et la carte ampli. La troisième carte préampli est optionnelle. La fixation des deux transformateurs ne nécessite pas de découpe au niveau du châssis, ce qui facilite grandement la réalisation et offre un maximum de place sous le châssis. Le transformateur d’alimentation est livré avec les deux capots séparés. Il y a lieu de percer trois trous de 14 mm dans un des capots pour permettre le passage des fils. On percera les mêmes trous en vis-à-vis dans le châssis. Ces trous sont protégés par des passe-fils (photo 5). Le transfo et les capots ont été peints par l’auteur en noir satiné.

Il est plus facile de réaliser en premier lieu la partie mécanique en se servant des cartes non-montées. La photo de l’agencement et plans en figure 6 et figure 7 sont assez didactiques et vous serviront de guide pour la réalisation. Les perçages des fixations des trois cartes se font en perçant un premier trou de référence marqué ‘’Ref’’ avec une bonne précision. On y fixera la carte à l’extérieur du châssis, cuivre visible, par une vis M3. A l’aide de la carte bien positionnée orthogonalement on percera les autres trous. On profitera du positionnement de la carte ampli pour marquer l’alignement des 4 potentiomètres accessibles du côté gauche de l’appareil. Il est préférable de placer définitivement les 14 entretoises F-F M3 de 15 mm.

Un profilé plat aluminium de 295 x 60 x 6 mm est fixé au flanc intérieur du châssis du côté de l’alimentation. Il recevra le relais solide K4, le relais ‘’stand-by’’ K5, le régulateur 7806 et le BUZ305. Ces deux derniers sont isolés électriquement par un intercalaire et un canon isolant (photo 8). Il est capital de veiller à l’absence de toute impureté à l’endroit du contact avec l’intercalaire du ballast en le ponçant à l’aide d’un papier à l’eau d’un grain de 600. Tous ces perçages se font ‘’in-situ’’. On profitera d’une des vis de fixation de ce profilé pour y raccorder la masse du socle secteur et la prise écran du transformateur.
La cornière aluminium de 295 x 20 x 40 x 2 mm est placée entre les deux cartes avant de fixer les deux transformateurs. Cette cornière est indispensable, en effet malgré l’épaisseur de tôle de 1,2 mm le poids des deux transfos (30 kg !) crée une flèche au centre du châssis.
Les deux transformateurs seront solidement fixés par des boulons M6. Les fils du transformateur d’alimentation sont protégés au passage du châssis par trois passe-fils (photo 5).

L’emplacement des accessoires de la face arrière (photo 4) est laissé libre et ne demande pas la même précision. Le relais 30 A de mise en service est fixé sur la face arrière. La résistance R28 de 22 Ω qui véhicule la tension secteur est fixée par deux vis nylon sur la cornière alu et isolée par un morceau d’époxy (photo 9). Les découpes circulaires de 22,5 et 27,5 mm sont réalisées avec précision à l’aide d’un emporte pièce.
Si vous optez pour une autre disposition, l’orientation des transformateurs d’alimentation et de sortie doit absolument être respectée au risque de voir se développer une tension induite à 50 Hz. Cette tension est nulle dans la configuration choisie. Une grille en fer (photo 6) ajourée à laquelle sont fixés quatre pieds de 20 mm de haut viendra se fixer sur les bords du châssis.


Les circuits imprimés et leur installation dans le châssis

Nous recommandons de ne compléter les cartes qu’après s’être assuré que la mécanique ne posait plus de problème.


Carte alimentation

NovoTone - Double Push-Pull de KT90 - Bloc monophonique de 240 Weff
Typon à l'échelle 1

La carte d’alimentation (
photo 7, figure 8) mesure 198 x 146 mm. La première opération consistera à insérer les 27 picots de 1,3 mm et 11 Faston. Suivra ensuite le placement des 6 pontages. On complètera la carte en insérant les composants par ordre de grandeur. Les boîtiers des condensateurs C3 & C9 sont respectivement à +330 Vdc et +240 Vdc, il importe qu’ils soient isolés. C’est la raison des pastilles vertes, il en va de même pour C13 et C15. Le condensateur C23 de 1 nF est soudé directement sur le relais K5. Le transistor Q1 et le régulateur IC3 seront soudés de manière à dépasser le bord de la carte de 1 à 2 mm, le trou de fixation sera à 20 mm de la surface de la carte pour IC3 et pour Q1 à 25 mm pour le BUZ305 & 2SK1120. Il est préférable de tester la carte avant de l’embarquer.

En appliquant 230 Vac au transformateur T1, vérifier la présence du +30 Vdc au point de test "+24" situé à droite de C22, et les tensions aux broches 8, 3 et 6 de IC1.
Supprimer l’alimentation de T1, raccorder le transformateur de puissance et alimenter de préférence avec un Variac. En l’absence de Variac, pour le premier essai, il est recommandé de placer en série avec le primaire une ampoule de 230V-100 W. A réaliser avec la plus grande prudence et sur un support isolé ! Au contact, l’ampoule s’illuminera pour s’éteindre immédiatement. Vérifier la montée des tensions: HT1 monte à +600 Vdc, HT2 à +480 Vdc et Vpol à -130 Vdc. En cas de problème sérieux, l’ampoule restera illuminée …
Couper l’alimentation et procéder au déchargement de la carte : court-circuiter HT3 à la masse et placer une résistance de 1 kΩ pendant quelques secondes sur Vpol et ensuite aux bornes de C17 afin de décharger les condensateurs. Ne manipuler la carte que quand toutes les tensions sont tombées. La carte est bonne pour le service et peut être installée. Elle est maintenue par des entretoises F-F M3 de 15 mm. Il est recommandé de recommencer le test pour contrôler le bon fonctionnement de la temporisation, de la fonction ‘’SB’’, des relais et du contrôle de la HT. A cet effet, ajuster le potentiomètre P1 pour obtenir +6 Vdc au curseur. La led ‘’HT’’ doit s’éteindre. A la mise sous tension elle clignote quelques secondes. En stand-by et en cas d’écart du +480 Vdc de plus de 20 V en positif ou négatif elle clignote en continu. Décharger la carte comme fait précédemment.


Carte préamplificateur

NovoTone - Double Push-Pull de KT90 - Bloc monophonique de 240 Weff
Typon à l'échelle 1

La carte préampli (
photo 12, figure 9) mesure 198 x 71 mm. Si cette carte optionnelle est installée, il y a lieu de la traiter avant celle de l’ampli. Souder d’abord les 16 picots de 1,3 mm et les 8 pontages. Les supports noval et les potentiomètres sont montés du côté des composants. Les trois potentiomètres sont raccordés au circuit par une connexion courte. R19 et R5 sont soudés côté cuivre.
Les axes des potentiomètres seront coupés à bonne longueur – dépendant du choix des boutons.
La carte est testée avant installation. Sur un support isolé, raccorder du 6 Vac ou dc aux filaments et quand les tubes s’illuminent connecter HT4 ou une tension de +250 Vdc. HT4 s’active avec les relais K3 et K2 de la carte alimentation. On vérifiera les tensions conformément au plan. Sur la carte préampli, si K1 et K2 ne sont pas actifs, le signal envoyé en entrée se retrouve en sortie. Avec K1 actif, le gain est de 20 dB et avec K2 actif le correcteur est en circuit. La carte peut être installée définitivement dans le châssis, elle est maintenue par 4 entretoises F-F M3 de 10 mm, et les deux tubes seront enlevés pour permettre l’installation de la carte ampli.


Carte amplificateur

NovoTone - Double Push-Pull de KT90 - Bloc monophonique de 240 Weff
Typon à l'échelle 1

La carte ampli (
photo 13, figure 10) mesure 250 x 180 mm. On fixera en premier lieu les 14 picots de 1,3mm et les 8 Faston, suivront les 7 pontages. Les six supports Octal sont soudés côté cuivre.
On s’assurera que l’épaulement des 6 supports tubes est bien situé à 15 mm de la surface de la carte. On terminera le montage en soudant côté cuivre les liaisons du chauffage tubes, et les 4 liaisons K1-K4 du contrôle des courants. Ces liaisons seront situées entre la carte et le fond du châssis.
Il est trop fastidieux et dangereux de tester la carte ampli en dehors du châssis, il nous faudra d’abord l’installer dans le châssis. On vérifiera plusieurs fois la pertinence du montage avant de la fixer sur les entretoises F-F M3 de 15mm. On réalisera un premier test sans raccorder les fils du transformateur de sortie ni l’alimentation des écrans, c.à.d. avec les tubes de sortie non-alimentés. Il n’est pas nécessaire de raccorder les six fils du commutateur de contrôle.

A la mise sous tension, vérifier la présence du 6,3 Vac aux filaments, la polarisation des filaments doit être de +80 Vdc environ. Les tensions aux bornes des résistances des pilotes R17 et R18 de 33 kΩ doivent s’établir vers +200 Vdc. Les potentiomètres de polarisation de grille seront ajustés pour une tension négative maximale, de l’ordre de –80 Vdc sur les 4 curseurs. Si tout se passe bien, ce sera le moment d’activer les tubes de sortie.
Alimentation coupée, et après chute des HT, raccorder les fils du transformateur de sortie selon le code couleur, l’alimentation des écrans en HT2, les six fils du monitoring des courants (VU-A-B-C-D-G), la contre réaction (NFB) sans oublier une charge de 8 Ω de … 300 Watts  bien refroidie !
A la mise en service, la tension aux anodes monte à +650 Vdc, aux écrans à +480 Vdc et aux G1 à – 80 Vdc.
Avec –80 Vdc aux G1, les tubes sont complètement bloqués. Après 5 minutes de chauffage, ajuster les potentiomètres pour obtenir une tension de +250 mVdc aux cathodes. Avec le commutateur pointé sur le tube correspondant, le mètre doit indiquer 0 dB. Il est alors aisé de régler les trois autres potentiomètres.
Comme déjà écrit plus haut, ce réglage est influencé par la tension au secteur, il peut varier légèrement. Au mètre, une variation de +/- 1dB est négligeable.
On injectera un signal de 1 kHz – 1 Vac, vérifier que la tension en sortie fait 13 Vac environ, augmenter le signal jusqu’à 2 Vac pour obtenir 27 Vac (90 Watts en sortie) et ajuster le potentiomètre P5 pour un minimum de distorsion. En l’absence de distorsiomètre régler P5 à mi-course. On peut continuer à monter en puissance jusqu’à 40 Vac en sortie, soit 200 Watts. L’écrêtage prend place vers 47 Vac (280 Watts), le push absorbe les pointes à 280 Watts, mais il est dangereux pour les tubes de trop s’y attarder. Ceci dit, les KT90 ont résisté à tous les essais, y compris les 300 Watts et se sont révélés particulièrement robustes.
Après ce dernier test, il est temps de finaliser le montage.


Derniers points

Il est possible d’alimenter l’éclairage du mètre par la tension de 6,3 Vac présente sur les deux picots fixés à gauche de V1. Le raccordement de la masse est pris sur le Faston situé sur la carte alimentation près de C1 et relié une vis de fixation de la grille de fond.


Quelques mesures …

La réponse aux signaux carrés présentée en
figure 11 démontre une bonne tenue du palier à 40 Hz et un excellent comportement aux transitoires. Le temps de montée est de 6 µSec, soit une fréquence de coupure de 60 kHz à –3dB.
La mise en parallèle d’une charge réactive de 1 µF-8 Ω laisse le signal imperturbable. La figure 12 montre la représentation spectrale de la distorsion à la puissance nominale. La mesure au distorsiomètre à 1 kHz donne 1,3 % à 200 Watts. La mesure de la distorsion d’intermodulation se fait en injectant un sinus de 60 Hz auquel on superpose un signal à 7 kHz à –12 dB (1/4) et le résultat à 7 kHz est étudié sur un analyseur de spectre. La DIM est de l’ordre de 1 % par rapport à la fondamentale à 60 Hz à la puissance de 160 Watts. La figure 13 présente l’évolution de la DHT en fonction de la puissance. La courbe en bleu et celle de la puissance en service continu, celle en rouge de la puissance musicale.
Les figure 14 et figure 15 caractérisent respectivement la réponse du correcteur de tonalité aux maxima et minima des réglages, et la réponse linéaire - réglages à mi-course.
La figure 16 présente les niveaux de bruit et ronflements en sortie. Le niveau de référence est de –40 dBV, les signaux mesurés sont inférieurs à –70 dBV. Le bruit mesuré en sortie est de 250 µVac.
Ce qui nous donne un rapport signal / bruit supérieur à 80 dB Lin à 1 W, ou 95 dB en A-pondéré. Et enfin à 1 Weff, notre réalisation affiche une DHT de 0,05 %.  Le résumé des caractéristiques techniques de notre prototype est présenté en
figure 17.


Nomenclature complète: L'ensemble des pièces est disponible sous forme de kit: figure 18.


Conclusion

Le test d‘écoute confirme le temps de montée par une excellente définition des transitoires. Le fait d’opter pour un transformateur de sortie de 280 W nous permet de couvrir toute la bande de 20 Hz à 30 kHz à la puissance nominale. Le résultat se traduit par une restitution détaillée du message musical sur tout le spectre. Les graves sont précis et sans traînage. Au test en réel sur deux enceintes KEF Q50 de 150 Watts chacunes, nous n’avons pu dépasser les 100 Watts faute d'un espace d'écoute suffisant, la puissance et la qualité de la restitution à ce niveau est déjà stupéfiante, que dire alors à 280 Watts !
Cet ampli est présenté dans un habillage relativement compact au vu de la puissance disponible, de plus ce châssis accepte un capot de protection qui lui confère le look rétro des années 50.
 

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Récapitulatif des photos
(Haute définition)

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Galerie des Tubes

6SL7
6H9C Russe
6H9C Russe
6H9C Russe
6SL7
Substi-tube 6SL7 to 12AX7 !!!
6SL7 Amperex
6SL7 Brimar
6SL7 General Radio
6SL7 National
6SL7 RCA
6SL7 RCA
6SL7 RCA
6SL7 Sovtek
6SL7 Standard
6SL7 Sylvania
6SL7 Sylvania
6SL7 Sylvania
6SL7 Sylvania
6SL7
Tung-Sol
6SL7 Tung-Sol
6SL7 Tung-Sol
6SL7
Tung-Sol
5691 General Electric
CV1985
VT229 RCA

6SN7
6H8C Russe
6H8C Russe
6SN7 ARC
6SN7 Brimar
6SN7 Brimar
6SN7 Cossor
6SN7 Electro Harmonix
6SN7 Electro Harmonix
6SN7 Electro Harmonix
6SN7 General Electric
6SN7 General Electric
6SN7 Haltron
6SN7 Magnavox
6SN7 Raytheon
6SN7 Raytheon
6SN7 Raytheon
6SN7 RCA
6SN7 Sperry
6SN7 Sylvania
6SN7 Sylvania
6SN7 Sylvania
6SN7 Tung-Sol
6SN7 Tung-Sol
6SN7
Tung-Sol
6SN7 Westingouse
CV1988 Marconi
ECC32 Mullard
ECC32 Mullard

KT90
KT90 Electro Harmonix
KT90 Electro Harmonix
KT90 Electro Harmonix
KT90 Electronska Industrija
KT90 Electronska Industrija